Un cheval de parade et d'exposition
Dès la fin de la deuxième
guerre mondiale, la race Shire connut un grave déclin,
l'agriculture et l'industrie (grâce au moteur à explosion
et au tacteur) n'ayant plus besoin de leur force tranquille. Elle
fut même menacée d'extinction dans les années
1950-1960.
C'est en grande partie aux brasseurs
anglais que la race doit sa survie. En effet, les brasseries continuent
aujourd'hui pour le prestige à livrer leurs bières
en charrettes à cheval.
De plus, les efforts conjugés
des éleveurs, des brasseurs, de la Couronne Royale et du
public ont permis à cette race de trouver un second souffle.
Le "Grand Concours" annuel du cheval de trait à
Londres ainsi que le "Shire Horse Show" de Peterborough
en Angleterre attirent chaque année de plus en plus de
spectacteurs venus admirer des centaines de concurrents.
La conformation, l'élégance
et le bon tempérament du Shire en font un merveilleux cheval
de trait, mais aussi un cheval d'apparat par excellence.
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Du cheval de
guerre au cheval de trait
La première
mention des ancêtres du Shire semble avoir été faite
il y a bientôt 2000 ans dans la "Guerre des Gaules",
par nul autre que Jules César, qui y faisait référence
à des grands chevaux noirs présents dans le nord de l'Angleterre,
et que les romains baptisèrent ensuite " Equus Magnus".
Au Moyen Âge, la première
fonction du "Great Horse" fut d'abord militaire, d'où
sont appellation alors de "war horse".
Sa puissante conformation le désignait
tout naturellement pour porter les chevaliers et leurs énormes
armures sur les champs de bataille où la chevalerie constituait
alors le corps d'élite des armées. Les anglais l'ayant
appris à leurs dépens lors de la désastreuse bataille
de Hastings en 1066 (à l'issue de laquelle Guillaume le Conquérant
s'empara de la couronne d'Angleterre), ils décidèrent
d'améliorer la grandeur, la puissance, la vaillance et l'habileté
de leurs preux destriers en les croisant avec des chevaux flamands et
hollandais.
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